Printing

Au fil de la chaîne graphique

(Photo Senivpetro/Rawpixel/Freepik)

Si vous êtes acheteur d’imprimés, peut-être avez-vous déjà entendu parler de la « chaîne graphique ». De quoi s’agit-il ? Tout simplement, de la chaîne de production allant de la création d’un imprimé jusqu’au produit fini. Une chaîne composée de différents maillons, correspondant à différents métiers.

Comme la plupart des produits, l’imprimé passe par plusieurs étapes de production avant de parvenir au client qui en a passé commande. En fonction du type d’imprimé, ces étapes peuvent être plus ou moins nombreuses et complexes : fournir une « simple » affiche, ce n’est pas la même chose qu’une brochure de 80 pages ou un mailing personnalisé.

De la création au produit fini, chacune de ces étapes implique des compétences et des outils différents. Il est donc courant que chacune soit exécutée par un prestataire différent, spécialisé dans l’un des métiers de la chaîne graphique dont il est un maillon. Bien sûr, il existe des entreprises qui maîtrisent tout le processus du début à la fin, mais elles sont plutôt rares (ou alors, elles constituent le pôle de production d’une structure plus importante, par exemple la division graphique d’un éditeur de presse).

Habituellement, on dénombre quatre maillons dans la chaîne graphique :

1. La création

Cela va de soi : pour imprimer quoi que ce soit, il faut d’abord le concevoir. Il faut déterminer les caractéristiques du produit (choisir un format, un papier, un type de finition…), lui donner forme à partir des éléments dont on dispose (textes, images, briefing du client…) et le convertir en un fichier de production, transmis au maillon suivant. Ce travail est parfois accompli par le client lui-même, s’il dispose des outils et du savoir nécessaires ; plus souvent par un graphiste ou par une agence de création.

2. La prépresse

La prépresse regroupe toutes les opérations préparatoires à l’impression proprement dite : c’est d’abord le « précontrôle » ou contrôle des fichiers pour vérifier leur conformité technique, repérer et corriger d’éventuels problèmes (par exemple, la conversion couleur) ; puis d’autres opérations telles que l’imposition (l’intégration des pages dans un schéma d’impression, s’il s’agit d’un produit relié) et l’épreuvage (génération d’épreuves numériques ou sur papier pour approbation par le client). En fonction du procédé d’impression choisi, numérique ou analogique, c’est aussi à cet échelon que l’on prépare les « formes d’impression » qui seront montées sur la presse. Dans le cas de l’impression offset, il s’agit de plaques photosensibles, généralement imagées au laser. La plupart des imprimeurs disposent de leur propre département de prépresse, mais il existe aussi des bureaux indépendants.

3. L’impression

L’impression proprement dite peut impliquer différentes techniques : impression numérique, à toner ou à jet d’encre ; impression offset plano (feuille à feuille) ou rotative (sur bobine) ; sérigraphie ; flexographie… À chacune de ces techniques correspond un outil de production spécifique. Là encore, il est rare qu’un seul imprimeur sache tout faire. En fonction du produit fini, on s’adressera donc à un imprimeur spécialisé en offset rotative, offset plano, etc. Si l’on parle de PLV (promotion sur lieu de vente, qui comprend la fabrication de présentoirs, la vitrophanie, l’habillage de véhicules…), ce sont encore d’autres techniques et d’autres prestataires…

4. La finition

Certains travaux ne nécessitent guère de finition au sortir de la presse : c’est le cas des affiches, qui subissent tout au plus un rognage. Le plus souvent, toutefois, la feuille imprimée doit encore franchir plusieurs étapes avant de prétendre au statut de produit fini : coupe, pliage, reliure… En général, ces opérations sont assurées par un prestataire spécialisé qu’on appelle le façonneur ou le brocheur. Parfois, d’autres techniques encore sont mises en œuvre, telles que gaufrage, dorure ou découpe à la forme : c’est ce qu’on appelle l’ennoblissement, qui peut encore réclamer l’intervention d’un autre spécialiste.

Et la coordination ?

À la chaîne graphique « principale », telle que nous l’avons décrite, peuvent encore venir se greffer d’autres acteurs qui contribuent à la valeur du produit fini. Ce sont par exemple, en amont, les copywriters ou les photographes ; ce sont en aval les services de manutention (par exemple pour un encartage manuel), d’expédition, de distribution, voire de placement (par exemple pour habiller des véhicules).

On l’aura compris, la production graphique est une chaîne complexe, dont les différents maillons, très spécifiques, sont étroitement dépendants. Un retard ou une erreur aux premières étapes peut entraîner des conséquences pour tout le reste de la chaîne. A contrario, un choix pertinent opéré dès la conception peut faciliter ou accélérer toute la suite des opérations. Il est donc essentiel que tous les partenaires entretiennent le dialogue, soient conscients de leurs contraintes et de leurs possibilités respectives pour fournir au client le meilleur résultat.

Ce travail de coordination, c’est celui d’un autre acteur de la chaîne, que nous n’avons pas encore cité : le bureau de production graphique (qui peut aussi remplir un autre rôle, agence de création, imprimeur…). Bien souvent, il est l’interlocuteur unique du client, qu’il accompagne et dont il suit le projet à chaque étape. Pour cela, il doit bien connaître les autres acteurs, leurs spécialités, leurs outils, leurs capacités à chacun, assurer le lien entre eux et avec le client. C’est d’ailleurs l’une des missions que remplit initialP.

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