Printing

Produire un magazine

Vous envisagez de réaliser le magazine de votre association, celui de votre fédération professionnelle, ou une revue destinée à vos clients ? Bonne idée : le magazine papier reste un objet de caractère, un gage de qualité et un créateur de liens avec votre audience. Sa production réclame toutefois une bonne planification et de l’organisation. 

Le domaine des magazines est vaste et leur paysage extrêmement varié, depuis l’actualité générale ou l’économie jusqu’au sport et aux loisirs, en passant par tous les centres d’intérêt imaginables : voyages, santé, BD, design, cuisine… Et même si, comme pour les journaux, les tirages papier se sont réduits, même si certains titres ont disparu sous l’impact de la numérisation, il reste largement de quoi remplir les rayons des librairies. 

@Photo de Natalie Dupin
@Photo de Natalie Dupin

Ces rayons, toutefois, ne représentent pas l’ensemble des magazines. Il en existe beaucoup d’autres qui sont exclusivement adressés par la poste à leurs abonnés ou proposés en libre-service dans certains points. Ceux-là sont généralement publiés par une entreprise ou une autre organisation dont l’édition n’est pas le métier principal : pensez aux revues diffusées par les fédérations professionnelles ou les associations, aux magazines clients distribués par les enseignes, aux magazines communaux, etc. 

Pour ces émetteurs, le périodique reste un bon moyen de diffuser une information spécifique auprès d’un public de niche, d’entretenir la relation avec les clients, ou bien de se promouvoir. Dans cette dernière fonction, le papier conserve d’ailleurs un avantage sur le numérique, outre son confort de lecture : celui d’être un objet matériel, qui joue le rôle de « carte de visite ». Offrir une revue à emporter, ce n’est pas la même chose que de renvoyer vers un site web… 

Si donc vous envisagez de publier une revue, il vous faut bien sûr réfléchir à ses contenus, à sa périodicité, à son modèle de distribution, à son aspect matériel – maquette, format, tirage… – mais aussi à la gestion de son flux de production.

Cap sur la deadline

Au contraire du flyer, de la brochure ou d’autres imprimés commerciaux dont on produit un stock qui est renouvelé après épuisement, le magazine suppose une régularité, donc une planification et un suivi en continu. Le nom l’indique : c’est un « périodique ».

Quelle que soit la fréquence de parution, le premier repère à inscrire au calendrier de l’éditeur (ou du rédacteur en chef, ou du secrétaire de rédaction, qui sont parfois la même personne), c’est la deadline : la date à laquelle les fichiers validés doivent être envoyés à l’imprimeur. Autrement dit, la date du « bouclage ».   

Le respect de cette deadline détermine la date de parution. Elle est à convenir avec votre imprimeur, qui est le dernier maillon de la chaîne ; il est donc essentiel de bien communiquer avec lui. Tenez-le au courant d’éventuels retards, afin qu’il puisse lui-même adapter son planning – en veillant tout de même à ne pas trop dépasser les délais : la date de parution est un engagement auprès de vos lecteurs. 

C’est aussi à partir de la deadline que l’on détermine le rétroplanning : le calendrier en fonction duquel il faut commander ou écrire les articles, les rassembler, les relire, réunir les illustrations, mettre en page, etc. Que vous fassiez appel à des ressources internes ou externes (copywriters, photographes, bureaux de traduction, graphistes…), vous devez tenir compte des délais qui leur sont nécessaires et les inscrire dans votre rétroplanning. 

Chemin de fer : attention, départ ! 

Remontons le temps : l’avant-dernière étape, celle qui précède l’impression, est celle de la mise en page. Elle débute par la livraison aux graphistes du matériel, textes et illustrations, et par l’établissement de ce qu’on appelle le « chemin de fer » : la liste des contenus, par rubrique et par article, dans l’ordre des pages. 

Photo de alleksana

En fonction des contenus, la mise en page peut prendre plusieurs jours. Et bien entendu, il est rare que l’on puisse entamer le travail avec tous les contenus fin prêts (ce serait trop beau). Ceux-ci parviennent souvent « en flux tendu » ; il arrive que l’on doive retirer ou ajouter des articles ; il est donc fréquent que l’on doive aussi adapter le chemin de fer en cours de route. À cet égard, pensez toujours à prévoir des « bouche-trous » : des contenus de réserve prêts à l’emploi, que vous pourrez insérer au dernier moment si nécessaire. Ici également, une bonne communication s’impose avec votre prestataire. 

Le trajet de mise en page donne lieu à l’échange d’épreuves, généralement sous forme de fichiers PDF, à corriger et valider jusqu’à parvenir au « bon à tirer » : c’est la version complète, approuvée pour impression, qui, si tout va bien, concorde avec la deadline dans notre rétroplanning. 

Votre mission, si vous l’acceptez…

En remontant encore un peu le fil de la production, nous parvenons au début du processus : la planification des contenus. En général, ils s’inscrivent dans un programme rédactionnel plus large, conçu sur l’année. Ces contenus s’intègrent dans une maquette qui, même si elle offre une certaine souplesse, fournit un canevas de référence dont il faut tenir compte : c’est la longueur moyenne des pages, exprimée en nombre de caractères (par exemple, 2.500 caractères espaces compris avec deux photos, ou 3.500 caractères avec une seule photo, etc.). 

Si vous travaillez avec des copywriters, il est important de leur indiquer les canevas lors de la commande des articles ; le cas échéant, il faut aussi leur fournir un briefing du sujet à traiter, ainsi qu’éventuellement les personnes à contacter pour interview. Là encore, il faut prévoir les délais nécessaires à la rédaction des articles, mais aussi les délais de relecture et correction des textes avant mise en page. 

Un bon conseil (qui vaut pour d’autres produits graphiques) : n’entamez jamais la mise en page d’un contenu incomplet ou non relu. L’échange d’épreuves avec les graphistes sert à corriger la page (placement des photos, titres, encadrés…) ainsi que d’éventuelles scories qui vous auraient échappé dans le texte (virgules, césures…) ; pas aux corrections de fond. Modifier un contenu qui a déjà été mis en page est le meilleur moyen de perdre du temps au plus mauvais moment : celui du bouclage…           

Tous ces délais sont évidemment très variables ; chaque magazine est un cas particulier. Mais, en dehors des publications d’actualité, l’ensemble du trajet de production peut s’étendre sur plus d’un mois entre le point de départ (l’inventaire des contenus à concevoir) et la livraison du magazine aux lecteurs. Il est donc nécessaire de bien s’organiser, mais aussi de bien déléguer.   

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